Le « PLUS » et le « MIEUX »
- Coach Okba Rehab
- 2 mars 2017
- 3 min de lecture

Dernièrement, j’ai eu à prendre une décision concernant une de mes activités professionnelles, et pour laquelle j’ai dû m’absenter plus de cinq mois des réseaux sociaux.
Cette décision qui a été prise après une mûre réflexion – pas assez peut être ! – m’a permis de prendre conscience de certains faits.
En fait, je devais choisir entre deux options, entre deux chemins, et j’ai choisi ce qui me convenait le plus.
C’est au moment où j’ai commencé mon bilan et mon évaluation (après trois mois de ma prise de décision) que j’ai pris conscience que « PLUS » ne signifie pas forcement « MIEUX ». Dans mon cas il était plutôt son contraire.
Je m’explique.
Nous sommes tous confrontés à des situations pendant lesquelles nous devons trancher entre deux options ou plus, et prendre des décisions souvent dans l’urgence.
Ces prises de décisions nous sont imposées par un environnement professionnel qui préconise l’efficience au lieu de l’efficacité, qui favorise la gestion quotidienne à la place de la conduite durable, qui priorise le court terme au dépend du moyen et long terme.
Cet environnement nous pousse à choisir de traiter les effets au lieu de nos occuper du traitement des causes réelles.
Ceci dit, nous ne pouvons accuser uniquement notre environnement. Ce serait trop facile et simpliste. En tant que décideurs, nous avons la plus grosse part de responsabilité dans nos choix des options.
Quand je devais choisir une des deux options, j’ai dû puiser dans mes ressources, chercher au fond de moi-même, comparer les avantages et les inconvénients de chacune d’elles. J’ai analysé, synthétisé, et décidé en toute honnêteté.
Mon plan d’action consistait à réaliser de très petites réussites quotidiennes. Chaque jour, je devais gravir une seule marche de l’échelle de sorte qu’une fois en haut j’aurais réalisé tous mes objectifs.
Chose faite. Chaque jour je réalisais une victoire qui me rapprochait de mon but, et chaque marche gravie me procurait satisfaction et me donnait plus d’énergie pour continuer ma montée jusqu'au bout du chemin que je me suis tracé.
Une fois arrivé en haut de l’échelle, et après tous mes efforts, je me suis rendu compte que je me suis trompé d’option, que j’ai pris la mauvaise décision. Mon échelle n’était tout simplement pas posée sur le bon mur !
Oui, j’ai gravi mon échelle marche après marche. Et à chaque progression je vérifiais le chemin parcouru et ce qui me restait à gravir. Mais mon échelle n’était pas sur le bon mur.
Oui, je suis arrivé au bout du chemin. Mais ce chemin n’était pas MON chemin. Je me suis égaré en route car j’ai utilisé ma montre au lieu de ma boussole.
Ma montre m’a indiqué mes engagements, mes échéances, mes objectifs, mes activités, ce que je devais faire avec efficience – et non efficacité – et comment gérer mon temps.
Ma boussole m’aurait montré ma vision, mes valeurs, mes principes, mes missions, ma conscience, mon orientation, tout simplement MON chemin.
Ma montre m’a montré ce qui est urgent, ma boussole m’aurait indiqué ce qui est important.
Au moment où je devais prendre ma décision, je me suis trompé d’outil. Au lieu de choisir la boussole qui m’aurait emmené vers le MIEUX, j’ai préféré utiliser ma montre qui m’a indiqué le PLUS.
Je n’ai pas assez puisé dans ma conscience, ni plongé assez profondément à la rencontre de mon histoire, de ma culture, de mes visions et de ma mission de vie. J’ai simplement essayé de soigner les symptômes au lieu de m’attaquer aux causes réelles du mal.
Cette prise de conscience a installé en moi un sentiment de malaise et de désarroi. Mais c’était un mal nécessaire. Je me devais, par honnêteté envers ma personne, de faire une halte et d’observer ou j’en suis. Ma réaction fut immédiate, à la limite de la violence.
Mon intégrité intellectuelle, ma conscience morale, mon histoire et mes principes m’interdisent d’emprunter un chemin qui n’est pas MON chemin.
J’ai pris la ferme décision que lorsque je serais appelé à choisir entre deux options, je ferais appel à ma boussole et non à ma montre.
Au moment de faire mon choix, seule ma boussole pourra m’indiquer MON chemin car elle me relira à ma mission de vie. Elle me donnera l’accès à ce « oui » profond qui est en moi et qui me permet de dire « non » avec confiance et sérénité à ce qui est moins important. Seule ma boussole intérieure sait faire le choix entre l’urgent et l’important, entre le PLUS et le MIEUX.
Coach Okba Rehab.
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